05/05/2009

j'ai rendu visite a Mme Khefif, survivante du bus !

J'etais donc arrive a l'hospital de San Jose aux environs de 10h, 10h30 ce matin. A temps pour racontrer Mme Khefif a qui on donnait une seance de reeducation par ces deux demoiselles therapistes de l'Hospital. J'en ai profite pour etre le traducteur. Les therapistes ne parlent pas ou alors tres pres le francais. J'aidais du mieux que je pouvais. Debhia avait quand meme la peche, bien qu'elle sortait d'une autre operation de la jambe. L'infirmiere m'a fait savoir qu'une autre operation pendrait place demain, pour cette fois ci, la poignee de la main gauche de Debhia. Bien qu'elle faisait un peu peur avoir, je n'en laisser rien paraitre. Je me montrais courtois, intentionne et le plus serviable possible. Elle a reussi a se poser sur le fauteuil roulant et je lui ai fait un tour de l'etage en lui soutenant une conversation, profonde. Debhia commenca a parler de tout ca, depuis le debut, les gens avec qui , elle etait, elle et sa fille Lina. Je l'ecoutais sans l'interrompre. Je sentais qu'elle avait besoin de "vider" son sac. Elle me disait qu'elle dormait  tres peu et par coup seulement. Elle compte les heures, les jours. Je la sens tres forte quand meme. Je crois bien qu'elle va s'en sortir. Avec le temps bien sur.  Et avec beaucoup de courage et de volonte. Elle s'inquiete de pouvoir prendre l'avion dans ces conditions. Il lui sera impossible de prendre place dans un vol commercial. Il lui faudra absolument un avion qui pourra la prendre en charge, sur un lit, couchee. Il lui est tres difficile de bouger comme elle voudrait. Beaucoup de contraintes, cote mobilite physique. Il faut garder espoir. J'ai voulu la prendre en photo mais elle me disait qu'elle prefererait etre d'abord capable de s'arranger un petit peu avant. Alors on s'est convenu que je repasserais demain avec miroir et brosse a cheveux. Debhia est restee tres coquette. Et c'est tant mieux pour elle. ce qui prouve qu'elle a la volonte de s'en sortir. Je sentais qu'une visite comme la mienne lui faisaist du bien. Ce ne doit pas etres facile d'etre otage comme ca, sans pouvoir s'exprimer comme on le voulait. ca me rappelle la fois a moi ou j'ai atterri a L'hospital general de Los Angeles, tout au debut ou j'etais arrive aux USA annees 86, 87. J'avais eu la malchance d'avoir un tout petit os de poulet me coincer la gorge et mon pote Christian qui m'a du m'accompagenr a l"hosto un dimanche soir, je me souviens encore. J'y ai ete reste une petite semaine. Je ne comprennais pas trop l'anglais en ce moment la. Je reconnais que c'etait quand meme dur de se retrouver comme ca, dans cet grand hospital avec tous ces gens qui ne parlaient pas trop le francais. J'empathie vachement maintenant. En rentrant, je me suis arrete a mi chemin pour manger a un petit hamburger a l'americaine et des frites fraiches. Un fois a la maison, ja'i du moi meme me preparer pour aller voir mon docteur car j'ai un truc al'oeil qui m'embete et me doit faire examiner. Rien de grave mais on ne sait jamais. Mieux vaut prevenir que guerir, comme on dit. Debhia me disait aussi qu'elle ne pouvait pas oublier ce jeune homme de 26 ans, qui etait avec elle dans le bus, dont j'ai oublie le nom et qu'elle ne pourra plus jamais revoir. Elle le decrivait comme si elle le voyait encore devant nous. C'etait emouvant a voir et attendre. J'essayais de retenir mes larmes mais ce ne fut pas facile. Elle me disait pourquoi lui, comme ca ?? Je restais la, sans rien dire. Si on savait toujours tout, alors ? Apres ca, on retourna dans sa chambre ou elle regagnit son lit. Je la sentais tres fatiguee. Je lui dit doucement au revoir et je lui promis de revenir demain vers la meme heure. Je m'eloigna de l'hospital en voiture. Tout me semblait futile. Toutes ces choses qui nous preoccupent mais qui sont en realite sans importance. Que tout etait petit par rapport a la vie. Je me sentais chanceux et obliger dans un sens d'etre heureux. Ne plus se plaindre pour rien et de personne. C'est ca que je commence a comprendre. la vie est superbe, merveilleuse, incroyable, mysterieuse, inattentue. Ne plus attendre et realiser ses reves avant qu'il soit trop tard.

A demain, Phil.

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